comment augmenter la fertilite des femmes avec la naturopathie

La naturopathie pour la fertilité des femmes au naturel      

      Maximale entre 20 et 24 ans, la fertilité féminine baisse avec l’âge. Pour favoriser les chances de tomber enceinte, connaître la période de fertilité est indispensable. Au-delà des signes de fertilité que chaque femme peut remarquer, de nombreux facteurs stimulent la fertilité naturellement.

Définitions

Fertilité : capacité d’avoir des enfants

Fécondité : fait d’avoir un certain nombre d’enfants

Ovulation : moment où l’ovule de la femme est libéré en vue d’être fécondé par le spermatozoïde pour devenir le fœtus

Infertilité : échec à obtenir une grossesse après 12 mois de rapports sexuels non protégés, 2 à 3 fois par semaine

Infertilité inexpliquée : Lorsque les tests biologiques et les examens des organes génitaux sont normaux chez la femme et chez l’homme, sans autres causes identifiées de l’absence de grossesse

Hypofertilité : fertilité réduite avec un délai avant grossesse prolongé

Rôle de l’âge

      La fertilité diminue progressivement avec l’âge mais plus significativement à partir de 32 ans environ, encore plus rapidement après 37 ans, et chute au moment de la préménopause. Selon le modèle de 1974 fait par Ansley Coale, démographe américain, elle est la plus élevée entre 20 et 24 ans, référence que l’on retient. Entre 25 et 29 ans, elle atteint 94% de cette référence, 86% entre 30 et 34 ans, 70% entre 35 et 39 ans, 36 % entre 40 et 44 ans, et 5% entre 45 et 49 ans. L’âge est le risque le plus fort d’infertilité [1]. Ainsi, on estime la fécondabilité (probabilité de concevoir) par cycle à 25 % vers 20-30 ans, mais à seulement 12 % à 35 ans et à 6 % à 40 ans. En France, l’augmentation du désir d’enfant au-delà de 35 ans se traduit par un pourcentage plus élevé de traitement pour infertilité à ces âges.

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Période de fertilité féminine

Période de fertilité en fonction du cycle menstruel

      La période de fertilité optimale dure du jour 10 après le début des règles au jour 15 pour un cycle de 28 jours si l’ovulation a lieu le 14 ème jour du cycle. Les marqueurs biologiques permettent d’observer le jour de l’ovulation mais il est impossible de le prédire de manière sure.

  • Jour 1 – début des règles

  • Jour 10 – début de la période de fertilité maximale

  • Jour 13 – jour le plus fertile

  • Jour 14 – ovulation

  • Jour 15 – fin de la période de fertilité maximale

  • Jour 28 – fin du cycle

Pour tomber enceinte, avoir des rapports la veille de l’ovulation est le meilleur moment. Ce pic correspond au délai pour que le spermatozoïde atteigne l’ovule dont la durée de vie est comprise entre 12 et 24 heures. Pour un cycle court (24 jours par exemple), le jour d’ovulation est rapproché des règles précédentes, pour un cycle long (32 jours) il est éloigné des règles précédentes. Pour les cycles irréguliers, la date de l’ovulation est plus aléatoire. Elle dure en moyenne de 14 jours avant le début des règles attendues donc connue à postériori. En théorie, pour un cycle régulier la date est calculée en retirant 15 jours à la durée du cycle. Cependant chaque cycle étant unique, ce calcul n’est pas fiable.

Déterminer la période fertile grâce a la glaire cervicale

      L’examen de la glaire cervicale, produite de manière plus prolifique avant l’ovulation, indique la fenêtre de fertilité, La fenêtre par cycle est en moyenne de 6 jours et 12 jours sont potentiellement fertiles [2]. La glaire cervicale s’observe sous forme de pertes vaginales relativement fluides et transparentes. Sa qualité se définit par une quantité qui s’étend sur environ 2,5 cm, avec une couleur claire et une sensation de lubrification. Cette qualité est en corrélation avec la fécondabilité du cycle. Un jour de sécrétion est fortement lié à la probabilité de grossesse si des rapports sexuels ont lieu ce jour-là. Conformément à la baisse de la fertilité liée à l’âge, la quantité et la qualité de la glaire diminue avec l’âge. On observe également une variation de la glaire pour une même femme d’un cycle à l’autre, résultat de l’interaction entre le corps et la variation de l’environnement externe.

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Suivi de la température

      Outre la glaire cervicale, d’autres marqueurs biologiques varient en fonction du cycle féminin. Ainsi, La température corporelle baisse légèrement un jour environ avant l’ovulation. Pendant la première phase du cycle, elle évolue très peu, généralement en dessous de 37°C. Après l’ovulation, elle remonte de quelques dixièmes de degrés pour rester sur un plateau thermique au-dessus de 37 degrés. Juste avant le retour des règles et en l’absence de fécondation, elle revient à son niveau initial. La courbe de température permet d’affirmer que l’ovulation s’est produite. Les méthodes de symptothermie reposent sur l’observation des deux biomarqueurs principaux que sont la glaire et la température.

Autres signes de fertilité

      Sous l’influence des œstrogènes, le col de l’utérus est haut, ouvert, mou et droit. Ces caractéristiques indiquant la fertilité seront déterminées par autopalpation du col. Les tests d’urine à domicile, souvent appelés kits de prédiction de l’ovulation, mesurent les augmentations d’œstrogènes et la montée subite de l’hormone lutéinisante(LH). L’ovulation se produit, en général, 24 à 36 heures après le pic de LH, mais pas de façon sure à 100%. Les bandelettes urinaires Proov indiquent la présence de progestérone indiquant la phase postovulatoire et l’entrée dans la période infertile. Dernièrement, la fréquence cardiaque a été utilisée pour identifier les jours les plus féconds. Elle augmente très légèrement pendant la période fertile et un peu plus après l’ovulation. Même le simple suivi du cycle peut suffire pour mieux connaître la période de fertilité, ce qui en fait une première option pour les couples qui souhaitent être proactifs [3]. En aidant les couples à planifier leurs rapports sexuels, l’utilisation des indicateurs favorise la fécondabilité.

Les nouvelles technologies

      Le lecteur électronique, appelé moniteur de fertilité, ClearBlue® mesure les taux hormonaux d’œstradiol et d’hormone lutéinisante (LH). Il s’appuie sur des tests urinaires effectués par la femme une fois par jour le matin. Le bracelet connecté est porté la nuit pour suivre différents paramètres vitaux dont la température. Simple et intuitif, il s’agit d’une prédiction sur la phase pré-ovulatoire. En facilitant le suivi du cycle, les appareils peuvent être une première étape avant l’apprentissage de l’observation des marqueurs naturels. Avant de faire un bilan d’infertilité, vos observations vous renseigneront sur la qualité de votre fertilité.

Causes d’infertilité

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Système génital féminin

Maladies des organes génitaux

      L’endométriose, principale cause d’infertilité, touche 25 à 40% des femmes infertiles [4]. L’endométriose se caractérise par la présence de tissus de l’endomètre, qui tapissent normalement uniquement l’utérus, en dehors de l’utérus. Ce tissu peut créer une inflammation qui obstrue les trompes ou les ovaires et empêche la fécondation. Les trompes de Fallope permettent à l’ovule de migrer vers l’utérus pour être féconder par un spermatozoïde. Des infections génitales causées par des MST (Chlamydia), une fausse couche provoquée par une grossesse extra-utérine, des antécédents de chirurgie pelviennes peuvent provoquer des lésions au niveau des trompes rendant ainsi la femme infertile. Les polypes utérins, les fibromes, des malformations de l’utérus (utérus cloisonné) sont associées à des fausses couches et des naissances prématurées. L’utérus retroversé n’est pas une cause d’infertilité.

Troubles de l’ovulation

      Dans le Syndrome des Ovaires Polykystiques (SOPK), les ovaires ont un nombre trop élevé de follicules, ce qui donnaient l’apparence de kystes à l’époque de leur découverte. L’irrégularité des cycles et l’hyperandrogénie (trop d’hormones mâles) complètent le tableau du SOPK. Les formes les plus sévères empêchent l’ovulation, que l’on peut déterminer par le niveau de progestérone 7 jours après l’ovulation. Un régime sans sucre, basé sur des aliments à faible charge glycémique, peut vous faire perdre du poids et améliorer votre fertilité. Absence de règles, cycles inférieurs à 21 ou supérieurs à 35 jours, cycles irréguliers, règles avec des saignements trop abondants, tous ces troubles menstruels peuvent aussi avoir une répercussion sur la fertilité. En dehors des ovaires, d’autres organes (hypophyse, surrénales, thyroïde) peuvent être à l’origine de l’anovulation. Egalement, l’absence de règles peut être causée par un stress, psychique ou physique comme une perte de poids ou du sport excessif. Ainsi, la pratique d’activités relaxantes comme le yoga, en réduisant les effets du stress, est bénéfique.

Autres problèmes gynécologiques

     Si aucun trouble ovulatoire et aucune maladie ne sont constatés, alors la réserve ovarienne est peut-être diminuée. Outre l’âge avancé, des antécédents de chimiothérapie, de radiothérapie avec exposition des ovaires, des antécédents familiaux de ménopause prématurée sont des facteurs de risque de baisse de la réserve ovarienne. L’hormone antimüllérienne (AMH) reflète la taille de cette réserve. D’autres tests médicaux portant sur l’hormone folliculo-stimulante (FSH), l’hormone lutéinisante (LH), la prolactine (PRL), l’hormone stimulant la thyroïde (TSH), les taux d’estradiol et de progestérone sont nécessaires pour diagnostiquer l’infertilité.

Autres causes de la stérilité

      L’obésité (indice de masse corporel IMC >27) augmente le risque d’infertilité. De plus, les complications de la grossesse sont augmentées chez les femmes en surpoids et obèses. De même, les maladies chroniques liées à l’obésité comme l’hypertension et le diabète de type 2 accroissent le risque d’effets indésirables pour la mère et l’enfant si la femme tombe enceinte. D’un autre côté, les femmes avec un poids insuffisant (IMC<18,5), des troubles de l’alimentation, ont plus de difficultés à tomber enceintes. Chez les femmes atteintes de la maladie cœliaque, un régime sans gluten améliore les problèmes de reproduction [5].Cependant, le lien entre sensibilité au gluten et l’infertilité est actuellement inconnu. Cependant, un régime sans gluten mérite d’être exploré en cas d’infertilité inexpliquée. Enfin, l’exposition chronique aux polluants environnementaux exerce un impact négatif.

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Tabac, alcool, sommeil

      En raison de la baisse de la fertilité, des études toujours plus nombreuses soutiennent l’impact des facteurs évitables. Fumer, être exposée à la fumée de cigarette diminue la santé reproductive. De plus, le tabagisme, actif et passif, s’est avéré avec des probabilités plus élevées de grossesse extra-utérine. Egalement, le tabagisme pourrait affecter la réserve ovarienne. A noter, une étude a démontré une corrélation entre l’exposition au tabagisme passif pendant l’enfance et le risque d’endométriose. Quant à l’alcool, sa consommation pendant la grossesse exerce des effets néfastes sur le fœtus. Il augmente le taux de cycles sans ovulation et le risque de développer une endométriose. Les troubles du sommeil pourraient jouer un rôle important en interférant avec les hormones nécessaires à la reproduction. Ainsi, une modification du cycle jour/nuit due à un travail posté induit une hypofertilité, et des fausses couches plus fréquentes[6].

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Epinards riches en vitamine B9

Alimentation pour tomber enceinte

      Un nombre croissant de preuves indique un lien entre l’alimentation naturelle et la fertilité. Une alimentation abondante en graisses transformées (acides gras trans), en sucres raffinés et en sucres ajoutés, affecte négativement la fertilité. A l’inverse, un régime méditerranéen, c’est-à-dire riche en fibres alimentaires, en graisses polyinsaturées (sardines, maquereaux), en protéines végétales (lentilles), en vitamines et minéraux, a un impact positif. Il se caractérise par une consommation de légumes à volonté, d’huile d’olive, d’amandes et de noix, de fruits, de légumineuses et féculents, de poissons et d’œufs, de viande blanche, de fromages de chèvre et de brebis et d’un peu de vin rouge, avec une faible consommation de viande rouge et aucun produit transformé. Les légumes verts dont les épinards, la betterave rouge apporteront des folates (vitamine B9) favorables à la fertilité. Egalement, les aliments anti-inflammatoires comme le gingembre, l’ail, les huiles de colza, lin, cameline agissent contre l’inflammation chronique, associée à l’infertilité. Enfin, la consommation de café ne devra pas dépasser 2 tasses par jour.     

Plantes et remèdes naturels

      Traditionnellement, le gattilier a été utilisé pour soulager les symptômes prémenstruels. Un mélange breveté composé d’une combinaison de gattilier, de maca et de folate actif a été testé sur 189 participantes dont certaines atteintes d’hypothyroïdie, du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). Au bout 6 mois, le nombre de patientes avec un diagnostic de SOPK est passé de 71 à 26. Il y avait 37% de grossesses et le nombre de patientes avec ovulation est passé de 10% à 42% [7].Pour le trèfle des près, quelques études montrent un effet favorable pour la ménopause mais aucune pour la fertilité. De même, les quelques études sur l’huile d’onagre ne montrent pas d’amélioration sur la fertilité. Les propriétés de la cannelle entraînent une diminution de la résistance à l’insuline améliorant le cycle menstruel chez les femmes atteintes du SOPK. Quant au fenugrec, sa toxicité a été étudiée en raison de ses importants effets anti-fertilité et abortifs.

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Vitamine C

Vitamines pour stimuler la fertilité

      Une alimentation saine couvre les besoins quotidiens en nutriments. Cependant, des compléments alimentaires aident en cas de carence en vitamines ou minéraux. Plus précisément, la vitamine B9 (acide folique) améliore la fécondabilité. Elle se trouve dans les feuilles vertes des légumes comme les épinards, la laitue et le persil. Un complexe de vitamines B plutôt que l’acide folique seul pourrait être approprié dans certains cas. Pour la vitamine D, sa carence très fréquente a des conséquences négatives sur la santé globale et de nombreux récepteurs sont présents dans les organes reproducteurs. Pour rehausser votre taux de vitamine D, exposez-vous avec modération au soleil et prenez des compléments avec de petites doses journalières. Egalement, la consommation régulière de vitamine C soutient la production des hormones sexuelles. Cette vitamine se trouve dans les fruits frais comme le kiwi, la fraise, le citron et autres agrumes.   

Compléments alimentaires

      Des compléments alimentaires peuvent combler les carences pour optimiser la fertilité. L’hypofertilité est associée avec des taux plus faibles de zinc et sélénium. De plus, la faible concentration en iode, un composant essentiel des hormones thyroïdiennes, implique une diminution de la fertilité [8].Enfin, des recherches suggèrent que les femmes souffrant d’infertilité peuvent bénéficier d’une supplémentation en antioxydants. Des ajouts de compléments ont été testés dans les procréations médicalement assistées (PMA) pour les femmes avec une faible réponse ovarienne. Avant la fécondation in vitro (FIV), il s’agit d’aider la stimulation ovarienne pour produire suffisamment d’ovocytes fécondables par un spermatozoïde. La DHEA, hormone naturellement présente dans le corps, sert à la synthèse des hormones sexuelles dont les œstrogènes. Dans certaines études, la supplémentation avec la DHEA a augmenté le taux de grossesse. Le seul essai contrôlé avec la coenzyme q10 a montré une augmentation du taux de fécondation.

Conclusion

      Les nombreux facteurs influençant la fertilité nécessitent une approche holistique. Aussi, un accompagnement naturopathique se justifie pour améliorer la santé et concevoir un enfant. Il permet un suivi individualisé qui offre également une vision globale et extérieure. Egalement, les causes de l’infertilité féminine interviennent dans 50% des infertilités du couple, ce qui nécessite de s’intéresser à la fertilité masculine.

 

  « Si quelqu’un désire la santé, il faut d’abord lui demander s’il est prêt à supprimer les causes de sa maladie. Alors seulement il est possible de l’avoir. »   Hippocrate   

Sources

[1] Infertilité relative à l’âge. -[2] Glaire cervicale et fenêtre fertile chez les femmes sans sous-fertilité connue. -[3] Suivez votre cycle – n’importe quelle méthode fera l’affaire. -[4] Endométriose et infertilité : épidémiologie et traitements fondés sur des données probantes. -[5] La prévalence de la maladie cœliaque dans l’infertilité. -[6] Impact du sommeil sur les fonctions reproductrices féminines et masculines. -[7] Un mélange breveté composé d’une combinaison d’extrait de Vitex agnus-castus, d’extrait de Lepidium meyenii (Maca) et de folate actif, un complément nutritionnel pour améliorer la fertilité. -[8] Retard de conception chez les femmes ayant de faibles concentrations d’iode dans l’urine.

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